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Je ne sais plus quoi faire… et si c’était une porte vers l’Être ?

Quand le vide, le brouillard et le silence deviennent une invitation à se retrouver.

Je ne sais plus quoi faire… et si c’était une porte vers l’Être ?

Il m’arrive encore, aujourd’hui, de me retrouver face à cette sensation étrange, lourde et presque douloureuse : «Je ne sais plus quoi faire.»

Je croyais au début que ce n’était qu’une petite indécision, un moment à passer, avant de retrouver la direction.

Mais avec le temps, j’ai compris que ce que je traversais parfois n’avait rien d’une simple hésitation.

C’était plus grand. Plus profond.

Un néant intérieur.

Plus d’idées. Plus d’envies. Plus d’élan.

Combien de fois, je me suis levée sans entrain avec un agenda rempli et… rien. Le vide. Le cerveau embrouillé, incapable de savoir par quoi commencer ni à quoi servirait vraiment tout ce que j’avais prévu.

Et la joie? Absente. Comme si elle s’était retirée, discrètement, pour me laisser face à moi-même.

Quand tout semble s’effondrer… ou pas

Je l’ai vécu lors de grands bouleversements.

Quand j’ai quitté mon emploi salarié pour accompagner les autres à plein temps, persuadée que je trouverais facilement mes repères, je me suis retrouvée face à une montagne de projets et d’obligations… et une fatigue immense.

Le matin, devant mon ordinateur, incapable de choisir par quoi commencer, le cerveau embrouillé, la joie absente.

Et puis il y a eu d’autres moments : la maladie, avec ses choix de traitements, d’interventions, et ses arrêts forcés.

Ou encore, une séparation, où je me suis retrouvée seule, fragile, à tout réapprendre.

Mais il n’y a pas toujours besoin d’une situation « dramatique » pour en arriver là.

Parfois, c’est « juste » la vie quotidienne, l’accumulation des petites choses, la fatigue, la pression que l’on se met, qui nous conduisent à ce vide.

Pas de drame, et pourtant… le cerveau saturé, la joie en retrait, l’impression d’être coupée de soi.


Oser dire « j’arrête tout »

Pendant longtemps, j’ai tenté de masquer ce vide en remplissant mes journées.

Réseaux sociaux, mails, listes de tâches, projets, rendez-vous, sport…, Tout pour éviter de sentir que je ne savais plus.

Et puis, à force de revivre ces phases, quelque chose a fini par s’éclairer en moi. J’ai compris peu à peu que continuer à m’agiter ne faisait que nourrir ce brouillard.

Alors, un jour, presque naturellement, j’ai choisi autrement. J’ai refermé mon ordinateur et je suis sortie marcher, sans objectif, malgré les « urgences » qui m’attendaient.

C’était doux, presque banal… et pourtant, à ce moment-là, j’ai senti que c’était déjà faire.

Un acte. Une façon de dire : « je me respecte. » Même si cela ne ressemblait pas à une case cochée sur ma to-do list.

Faire du rien est parfois la seule chose juste à faire.


Le faire du rien

Dans une société où l’on nous apprend que « ne rien faire » est une faute, il faut du courage pour s’y autoriser.

Quand le cerveau tourne à vide et que la joie se tait, il ne sert à rien de forcer.

Ne rien faire d’autre que s’asseoir dans le jardin, un plaid sur les genoux, à regarder la lumière changer sur les feuilles des arbres.

Ce n’était pas de la paresse. C’était ma façon d’honorer ma vulnérabilité.

Et ce rien a fini par ouvrir un espace. Un souffle. Une autre façon de voir et d’être, comme si ce silence, ce vide, avaient permis à ma tête de se calmer et à mon cœur de parler.


Le besoin de contrôle

Pourquoi est-ce si difficile ? Parce que derrière cette agitation se cache souvent une peur : perdre le contrôle.

Je l’ai ressenti quand j’ai quitté mon emploi : vouloir tout planifier, tout réussir.

Je l’ai ressenti face à la maladie : chercher la « bonne » décision, agir, ne pas subir.

Je l’ai ressenti après la séparation : tenter de reconstruire rapidement pour remplir le vide.

Comme si ne rien faire était dangereux.

Mais à force, j’ai compris que ce besoin de contrôle est une illusion. Que dans ces moments, la véritable force est d’accepter de ne pas tout maîtriser, que la meilleure façon de « garder la main », c’est d’accepter de lâcher.


Quand le cerveau s’embrouille et la joie disparaît

Le plus douloureux dans ces phases pour moi, ce n’est pas seulement l’absence d’idées.

C’est ce brouillard mental. Tout devient confus. C’est plus qu’une hésitation : c’est un vertige, une déconnexion, une impression d’être en dehors de sa propre vie.

C’est rentrer chez soi, poser ses affaires… et s’asseoir là, au milieu du salon, incapable de savoir quel geste poser, quelle pensée avoir.


Ce que j’ai appris dans ces moments

Aujourd’hui encore, ces moments reviennent. Même après tout ce chemin parcouru.

Je ne les aime pas, mais je les reconnais, je les embrasse, je les accueille et je sais qu’ils finissent toujours par passer.

Alors, quand ils arrivent, voilà ce que je fais :

  •  Je respire. Je pose mes mains sur mon ventre, je sens mes pieds sur le sol.
  •  Je me parle doucement : « Ok. Tu es dans le brouillard. C’est pleinement ok ! »
  •  Je fais une seule petite chose qui me relie à la vie : allumer une bougie, ouvrir les fenêtres, marcher, dessiner, …
  •  Je laisse tomber le contrôle, et je me dis : « La clarté reviendra quand elle sera prête. »
  •  Et surtout, je choisis le faire du rien. Parce que ce rien, en réalité, me soigne.


Et si c’était ça, être ?

Ces moments — bouleversements ou simples épuisements — nous rappellent que nous ne sommes pas des machines.

Ils nous obligent à écouter ce que la tête ne peut pas inventer, mais que le cœur sait déjà.

J’ai appris que ce vide, ce brouillard, ce néant n’étaient pas des ennemis ni des punitions, mais des passages.

Des invitations à cesser de lutter, à s’asseoir dans le silence, à redevenir présent-e à soi.

Ne rien faire est déjà une action. Et parfois, la plus courageuse. Parce qu’elle ouvre la porte… à l’être que nous sommes.



Et vous ? Quand avez-vous accepté de ne rien faire pour laisser votre être respirer ?


With Love 💖,

Corinne,

Cet article vous est proposé par Corinne Sabadel, Naturo-thérapeute et formatrice, spécialisée dans l’accompagnement des presque 50 ans et plus à travers la nutrition émotionnelle, la santé globale et les transitions de vie.

Retrouvez mes prochains ateliers !

Avec plaisir de vous voir ou de vous revoir !

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Je ne sais plus quoi faire… et si c’était une porte vers l’Être ?
Corinne 18 juillet 2025
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